Les échecs peuvent être assimilés à un combat entre deux armées où le meilleur camp capturera le général ou le drapeau (le Roi) adverse. Lorsqu'un État déclare la guerre, il franchit plusieurs étapes dont chacune est importante, mais qui forment, presque imperceptiblement, une stratégie globale. La logique des échecs imite de près ce schéma.

Avant un affrontement entre deux forces, celles-ci se déploient et occupent les positions les plus stratégiques du terrain. Aux échecs, chaque joueur doit développer ses pièces et les positionner sur l'échiquier afin d'avoir le plus de souplesse d'utilisation (mobilité et déplacement d'un secteur à un autre) et le plus de force possible (plus de cases contrôlées).

Cette saine stratégie est le guide d'une partie d'échec qui peut être découpée en trois phases bien distinctes :

- l'ouverture

- le milieu de jeu

- la finale

Au début du jeu, ou ouverture — qui peut regrouper les dix à quinze premiers déplacements — chaque joueur déploie ses pièces et leur donne leur efficacité maximale d'attaque et de défense. Plusieurs centaines de systèmes sont utilisés en début de jeu, que ce soit pour l'attaque ou la défense. Certains systèmes, appelés gambits, comportent le sacrifice initial d'un pion ou d'une figure afin d'obtenir une position avantageuse. D'autres systèmes, comme la défense sicilienne, se préoccupent du positionnement des pièces noires pour augmenter leurs possibilités de défense. La plus grande partie des nombreux ouvrages écrits sur les échecs est consacrée à l'analyse des ouvertures.

Le milieu de la partie commence lorsque la plupart des pièces ont quitté leur case originale. À ce stade, l'affrontement se poursuit avec une plus grande intensité. Des attaques déclenchent des contre-attaques et des sacrifices. Ici, la littérature est beaucoup moins riche en conseils et la capacité du joueur à analyser, planifier, mettre sur pied et appliquer des stratégies est essentielle.

Tout comme l'ouverture définit la phase de développement des pièces, qui à son tour aboutie à la phase intermédiaire du milieu de jeu, celle-ci a une influence déterminante sur la phase finale du jeu. À ce stade, l'accumulation d'avantages et de désavantages peut être décisive ; la majorité des pièces et certains pions ont été retirés de l'échiquier et les Rois peuvent entrer dans la bataille. Ils combattent en capturant les pions adverses et aidant leurs propres pions à se promouvoir. Là encore, un fin tacticien peut fréquemment sauver un jeu perdu grâce au sacrifice opportun d'une pièce permettant, par exemple, à un pion d'atteindre la huitième rangée et de devenir une Dame. Cette phase du jeu, qui est également décrite dans la littérature sur les échecs, est plus précise et peut être prévue avec une plus grande exactitude.

Pour apprendre à jouer aux échecs, le débutant doit étudier les différentes techniques et les différentes étapes d'une partie d'échecs. Tout joueur commence par apprendre les bases du jeu. Ensuite et seulement lorsqu'il les a bien assimilé, le débutant peut approfondir ses connaissances par l'étude des autres domaines.

En voici la liste :

- Les règles du jeu et le déplacement de chaque pièce - c'est la première étape et elle est incontournable.

- Les mats élémentaires - pour gagner une partie, le débutant doit savoir capturer le Roi adverse avec un minimum de pièces.

- La tactique - ce sont les outils pour réaliser les combinaisons permettant de gagner du matériel.

- Les finales - c'est le dernier stade d'une partie d'échecs. Elles permettent de conduire au mat mais plus généralement à l'obtention d'un avantage matériel déterminant généralement grâce à la promotion d'un pion.

- La stratégie - c'est la possibilité de préparer les actions futures en reconnaissant les forces et les faiblesses d'une position et en adoptant la manière adéquate pour en profiter.

- Les ouvertures - c'est un domaine vaste qui permet d'apprendre à développer ses pièces avec un maximum d'efficacité tout en ayant en tête le schéma futur de la partie. Les ouvertures répondent à votre caractère. Elles peuvent être lentes et prudentes ou fougueuses et passionnées. A vous de choisir.

- Les finales complexes - elles comportent généralement plus de pions et de pièces mais restent toujours une affaire de technique.

Une étude complète et bien structurée d'un débutant doit comprendre 35% de tactique, 35% de finales et 15% d'ouverture et 15% de stratégie. Si vous avez une heure d'étude de libre, essayez de respecter cette proportion :

- 20 minutes de tactique (résolution d'exercices)

- 20 minutes de finales

- 10 minutes d'ouverture

- 10 minutes de stratégie

Vous pouvez avantageusement remplacer les 2 fois 10 minutes par 20 minutes d'étude de parties célèbres ou de forts joueurs annotées .